Il y a une semaine, nous nous sommes réveillés avec effroi au son des bombes. La guerre, encore et toujours. Cette guerre qui n’avait jamais quitté cette planète, qui s’était juste éloignée du vieux continent y revient. De nouveau il est de notre devoir de travailler pour que toutes et tous nous osions faire humanité ensemble.

Nous apportons notre plus grande solidarité aux populations qui subissent ce conflit. Saluons l’esprit de résistance des Ukrainiens qui font face à la violation de leur territoire national par un régime outrepassant les traités internationaux. Reconnaissons le courage des Russes qui manifestent leur opposition à la guerre dans ce régime aux faibles libertés politiques.

Nous encourageons vivement les MJC à soutenir les initiatives de solidarités existantes pour venir en aide aux victimes. Ces victimes contraintes de partir sur les routes de l’exil quelles qu’elles soient, d’où qu’elles viennent. Ces victimes qui devront faire face, sans nul doute, aux pénuries alimentaires et énergétiques.

Mais, face à l’émotion et à la sidération de la guerre, nous devons rester fidèle à notre projet d’éducation populaire et apporter, autant que nous le pouvons, les éléments du débat qui aideront à comprendre la complexité de cette guerre, ses causes et ses conséquences. Comment appréhender un conflit lorsque les belligérants pensent le monde selon des référentiels différents, la diplomatie d’un côté, le rapport de force armé de l’autre ? Comment penser et construire la paix dans un monde où les tensions internationales deviendront grandissantes ?

Au moment où le GIEC sonne à nouveau l’alarme et nous rappelle que l’ensemble des États et des organisations internationales devraient se consacrer à résoudre la crise environnementale, c’est pour mettre fin à ce conflit que doit se mobiliser la communauté internationale. La crise écologique, les drames humains qu’elle engendrera, les intérêts économiques qu’elle impactera, va amplifier les tensions internationales et par voie de conséquence, la pauvreté.

Une sortie par le haut de ce conflit, serait une sortie éducative. Pour que cela ne se reproduise jamais, rappelons-nous que les MJC viennent de là, qu’elles sont issues de la guerre et de la résistance.

Éduquer pour émanciper, voilà ce que nous pouvons faire.